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Discours de rentrée au Parlement de Wallonie

Mon message de solidarité aux victimes des intempéries de juillet 2021

Il y a un mois et demi, notre région était la proie de pluies diluviennes qui ont causé des inondations dramatiques qui, elles-mêmes, ont semé la désolation et plongé nombre de nos concitoyennes et de nos concitoyens dans la détresse, quand ce n’est pas dans le malheur.

Des milliers, des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées impuissantes face à la crue indomptable des cours d’eau : des ruisseaux et des rivières mais aussi des rues et des routes transformées devenus torrents et les flots incessants qui arrachent et détruisent tout sur leur passage. Et quand l’eau s’est retirée, le vacarme des vagues laissant place à un silence pesant, les premiers stigmates ont laissé entrevoir l’étendue de la tragédie qui s’est confirmée heure après heure, jour après jour. Il n’est qu’à suivre, aujourd’hui’ hui encore, le cours de la Hoëgne, de la Vesdre ou de l’Ourthe, par exemple, pour se rendre compte, un mois et demi plus tard, l’ampleur de la dévastation.

Le bilan humain de cette catastrophe est terrible : une quarantaine de personnes sont mortes. Et nos pensées vont évidemment vers leurs proches en ces moments de douleur extrême. Et des milliers d’autres victimes ont perdu sinon la vie, du moins des pans entiers de leur vie : leur maison, le fruit du travail d’une vie, les souvenirs de leurs souvenirs, ici la photo du mariage des parents, là le cadeau reçu à telle ou telle occasion.

Malgré la solidarité qui s’est très vite manifestée et organisée, venant parfois de loin, d’où on ne l’attendait pas forcément – et je veux ici remercier celles et ceux, voisins plus chanceux ou citoyens anonymes, wallons, flamands, bruxellois, étrangers, qui sont venus en aide de leurs frères humains -, combien aujourd’hui sont toujours dans l’incertitude quand ce n’est pas dans le chaos, malgré le courage et la volonté dont ils ont fait preuve.

Mais le courage et la volonté ne peuvent pas tout. La sidération des premiers instants s’est insidieusement transformée en détresse. Et il est de notre devoir que cette détresse ne devienne à son tour sentiment d’abandon. D’autant que le sort s’est acharné, souvent, sur des populations qui devaient déjà affronter une certaine précarité.

Le quotidien aujourd’hui de milliers de Wallonnes et de Wallons s’appelle débrouille et cela consiste à organiser au mieux les conditions de sa survie, avec la difficulté, quand on a tout perdu ou presque, de se projeter dans l’avenir. Quand réintégrer sa maison si cela est possible ou comment et où trouver une nouvelle habitation ? Comment aller au travail quand on n’a plus de voiture et qu’il n’y a pas de possibilité de transport en commun ? Comment retrouver une certaine intimité, préparer les repas familiaux, donner ou prendre le bain ou la douche? Comment, avec toutes ces incertitudes, aménager la rentrée des classes des enfants ?

Au nom de notre Parlement, je veux dire notre solidarité et notre soutien à toutes les victimes des inondations et autres conséquences des intempéries de la mi-juillet. L’heure venue, nous analyserons les causes de la catastrophe et nous avancerons des propositions pour éviter, autant que faire se peut, que cela se reproduise.

En signe de solidarité, je vous invite à respecter une minute de silence.

Quelques mots enfin pour vous dire que de partout dans le monde des messages de soutien et de condoléance m’ont été adressé.

Au nom de la Wallonie, je tiens à remercier les régions et États qui se sont ainsi manifestés.

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