Examen d’entrée en médecine et dentisterie: un décret qui concrétise l’engagement de la FWB pour la délivrance des attestions INAMI
Au Fédéral de prendre ses responsabilités
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé, majorité contre opposition, le décret instaurant un examen d’entrée en médecine et dentisterie.
Concrètement, les candidats à l’inscription en médecine ou dentisterie devront, dès la prochaine année académique, s’inscrire sur une plateforme informatique gérée par l’ARES, avant le 1er août. L’examen se déroulera le 8 septembre 2017 et sera divisé en deux parties, l’une visant la maîtrise de matières scientifiques (math, physique, chimie, biologie), l’autre s’attachant à des compétences de communication, d’analyse critique, d’éthique et d’empathie. Un dispositif particulier est prévu lors des délibérations afin de garantir que la proportion de lauréats non-résidents ne dépasse pas 30% de la cohorte.
« C’est un acte pragmatique qui est posé, nullement une adhésion au processus de l’examen d’entrée » ont reconnu la majorité des intervenants qui ont pris la parole au Parlement.
Pour rappel, le Gouvernement fédéral a sommé en septembre dernier la Fédération Wallonie-Bruxelles de mettre en place un examen d’entrée. En contrepartie, le Gouvernement fédéral s’engageait à délivrer les attestations INAMI pour tous les étudiants actuellement en cours de formation. Cet examen d’entrée a dû être instauré après que le mécanisme du concours en fin de première année ait été mis en défaut par le Conseil d’Etat pour cause de mauvaise gestion de la planification médicale par le Gouvernement fédéral, estimant insuffisante la motivation des quotas.
Cette situation a conduit Jean-Claude Marcourt à écrire au Premier Ministre et à sa Ministre de la Santé les 7 février et 3 mars derniers : « Puis-je vous demander de m’indiquer la position que prendra le Gouvernement fédéral à l’égard du contingentement des diplômés en sciences médicales pour l’année 2022 et des diplômés en sciences dentaires pour l’année 2021 ? Pouvez-vous me confirmer qu’il va de soi que l’absence de quotas doit également avoir pour conséquence de permettre d’octroyer sans condition un numéro INAMI à tous les étudiants en cours de cursus ? (…) Il me semble nécessaire de garantir la plus grande sécurité juridique du mécanisme de sélection qui, pour rappel, a été instauré à votre demande en Fédération Wallonie Bruxelles. Il est également essentiel d’assurer d’une part la délivrance des attestations INAMI aux étudiants qui seront prochainement diplômés et d’autre part d’informer les étudiants de première année de premier cycle sur les épreuves qu’ils devront présenter ».
A ce jour, ces courriers sont restés sans réponse et il est indéniable que le Gouvernement fédéral pratique la politique de l’autruche en créant une incertitude auprès des étudiants et de leur famille.
Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a demandé, sans délai et dans l’intérêt des étudiants, une réunion avec le Premier Ministre et prévient : « En l’absence d’avancées concrètes de la part du Gouvernement fédéral, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles saisira le Comité de concertation».