La Conférence de Paris ou comment amplifier le projet de construction de l’espace européen de l’éducation et du savoir au service de nos étudiants ?
Entamé en 1997, le processus de Bologne est une initiative née de la Déclaration de la Sorbonne de 1998 et de Bologne en 1999, et qui vise à rapprocher l’enseignement supérieur dans 47 Etats qui ont constitué en 2010, l’Espace européen de l’Enseignement supérieur (EHEA). Ce dernier coexiste avec l’Espace européen de la Recherche (ERA). On y trouve les Etats de l’Union européenne, mais également des pays africains, la Turquie et la Russie. La Conférence de ces 24 et 25 mai 2018 et à laquelle participe le Vice-Président du Gouvernement et Ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude MARCOURT, a été l’occasion de rappeler le projet primordial qu’est l’espace européen de l’éducation et du savoir.
La Conférence de Paris 2018 a abordé la suite à donner au projet européen. En effet, la Commission se profile de plus en plus en pilote des matières liées à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. L’éducation est désormais perçue comme un moyen de renforcer l’identité européenne.
Le Ministre MARCOURT a rappelé sa volonté d’inscrire le débat dans le respect des valeurs fondamentales européennes. Il a salué le concept d’universités européennes proposé par le Président français qui fait aujourd’hui l’objet d’une proposition de la Commission : « C’est une idée ambitieuse qui correspond à la volonté du Ministre de faire l’Europe en mieux, dans le respect des valeurs qui sont celles du projet européen : autonomie institutionnelle, liberté académique, approche participative et inclusive. » Et d’ajouter : « L’initiative des universités européennes présente l’opportunité de susciter des fertilisations croisées entre les pratiques de recherche, d’enseignement et de transfert des connaissances au sein d’un réseau d’institutions. »
Enfin, les Etats membres de l’espace européen de l’enseignement supérieur (EEES) se sont engagés pour l’avenir et, notamment, au niveau d’actions concrètes telles que :
- le développement d’approches nouvelles et inclusives pour l’amélioration continue des formations,
- l’amélioration des synergies entre enseignement supérieur, recherche et innovation, à offrir des formations interdisciplinaires,
- l’association entre études supérieures et apprentissages sur le terrain,
- ou encore, l’accroissement de la mobilité des personnels, des étudiants et des chercheurs, notamment, en vue d’augmenter le nombre de formations conjointes dans tout l’EEES.