L’Europe choisit la Wallonie. Galileo, le GPS européen, atterrit à Transinne
C’est décidé et c’est une excellente nouvelle pour la Wallonie : la Commission européenne a désigné le site de Transinne pour installer la plateforme terrestre de Galileo, le système européen de navigation par satellite. La Wallonie se retrouve ainsi au coeur du GPS européen puisque, non seulement Transinne sera le centre de logistique du programme mais encore parce que tout le site de Redu fera dorénavant partie intégrante du réseau Galileo. Cela réaffirme avec force la place stratégique que la Région occupe dans le domaine spatial mondial.
Pour la Wallonie, c’est l’aboutissement d’un long processus qui a vu le Ministre Marcourt, avec Idelux – outil de développement économique de la Province du Luxembourg, présenter la candidature de Transinne voici plus de deux ans, puis y emmener l’Europe spatiale pour la persuader des atouts du site. Au-delà même de l’implantation de Galileo et des emplois directs et indirects que cela induit, cette installation va indubitablement renforcer les entreprises wallonnes actives dans le domaine des satellites et du matériel embarqué – Thales, Samtech, Amos, Spacebel ou les Ateliers de la Meuse par exemple – dont certaines figurent déjà parmi les sous–traitants du programme Ariane.
« Je suis d’autant plus heureux de cette décision qu’elle va aussi avoir des répercussions positives pour le développement du secteur IT wallon qui aura en l’occurrence plusieurs cartes à jouer », se réjouit le Ministre de l’Economie Jean-Claude Marcourt. « Ces cartes visent principalement le développement d’applications informatiques puisant leurs sources d’information dans les données collectées et transmises par les satellites et notamment ceux lancés dans le cadre du programme Galileo. Cela concerne par exemple les données de géolocalisation transmises par les futurs satellites du programme de Galileo et leur utilisation à des fins de gestion de la mobilité, de gestion de la terre et des événements climatiques (gestion du sol, détection de la pollution, surveillance des cours d’eau….) ».
A terme, l’avantage d’héberger le centre logistique du programme Galileo devrait permettre d’avoir un « accès direct » au signal des satellites du programme. Etre quasi à la source de ce signal offrira à la Wallonie, à ses entreprises et centres de recherche, de nouvelles opportunités.
L’implantation de Galileo en Wallonie confirme la place de la Belgique, pays co-fondateur de la politique spatiale européenne, dans le concert spatial européen et mondial. La Belgique figure en effet au 8ème rang mondial quand on rapporte son financement public au secteur spatial au PIB et au 3ème rang européen quand on le rapporte au nombre d’habitants. Cinquième contributeur absolu au budget de l’ESA, la Belgique consacre aux activités de l’ESA des moyens financiers qui représentent environ 6% de l’ensemble des contributions des Etats membres de l’ESA, soit plus de deux fois son poids dans la richesse nationale de ces mêmes Etats.