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Communiqué de presse

L’Institut de développement des formations sur l’islam désormais sur les rails

Ce mercredi 11 mai 2016, le gouvernement de la FWB a approuvé l’avant-projet de Décret créant un Institut de développement des formations sur l’islam. Par ailleurs, des cours de langue à destination des imams reconnus par l’Exécutif des Musulmans de Belgique ainsi que des formations « sociétales » à destination des conseillers moraux qui interviennent en milieu pénitentiaire et en milieu hospitalier seront initiés dès la rentrée académique 2016.

La création de cet Institut concrétise les conclusions de la « Commission chargée de faire des propositions en vue d’un islam de Belgique en Fédération Wallonie-Bruxelles », co-présidée par les Professeurs Andrea Réa et Françoise Tulkens. Il s’agit donc d’un processus bien antérieur aux événements tragiques des années 2015 et 2016, qui n’ont fait qu’en confirmer la nécessité. Par « islam de Belgique », la Commission entend un islam « adapté au contexte démocratique belge et européen, respectueux de ses lois et de ses valeurs (notamment la séparation Église/État, l’égalité homme/femme, la liberté d’expression, le rejet de toute forme de radicalisme violent). »

Cet Institut aura pour but de développer, de coordonner, de compléter et de promouvoir les recherches et les formations dans le domaine de l’islam, à  destination des différents publics-cibles : imams, professeurs de religion islamique, conseillers moraux, travailleurs sociaux et culturels, ainsi que toute personne intéressée par l’islam. Il sera doté d’un budget d’environ 400.000 euros. Il travaillera notamment à la création d’un baccalauréat en sciences religieuses et sociales et d’un master en théologie musulmane. Il poursuivra également la réflexion au sujet de la création d’une « Faculté de théologie musulmane », en collaboration avec la Communauté flamande.

Pour Jean-Claude Marcourt, Vice-Président du Gouvernement, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et des Medias, à l’initiative du projet, « l’Institut n’a pas vocation à se substituer aux organismes de formation, de recherches et d’animation déjà existants, mais à les soutenir, les fédérer, les stimuler ». Et de conclure qu’il s’agit « d’un outil indispensable en vue du vivre-ensemble et du dialogue interculturel, fondé sur le socle de normes de valeurs fondamentales de la démocratie ».

Concrètement, cet Institut sera, dans un premier temps, accueilli par l’ARES. Il bénéficiera donc du soutien de l’ARES qui prend en charge la logistique ainsi que l’accueil de l’Institut dans ses locaux.

Parallèlement à la création de cet organisme et comme annoncés par les Ministres Marcourt et Simonis, des cours de langue à destination des imams reconnus par l’Exécutif des Musulmans de Belgique ainsi que des formations « sociétales » à destination des conseillers moraux qui interviennent en milieu pénitentiaire et en milieu hospitalier sont initiés dès la rentrée académique 2016. A charge de l’Institut d’amplifier leur organisation et de participer à la diffusion auprès du public concerné. De manière plus large, et dans le cadre de ses budgets, l’Institut soutiendra des formations existantes et à venir.

Enfin, le décret détermine un Comité de direction composé de 2 co-présidents désignés par le Gouvernement de la Communauté française, 3 représentants désignés par l’Exécutif des Musulmans de Belgique, 3 représentants des Universités et des Hautes Ecoles, 3 représentants du Gouvernement de la Communauté française, le Président et l’Administrateur de l’ARES. Ces membres sont désignés pour une durée de 4 années.

Ce Comité de direction est chargé de fixer les orientations stratégiques et budgétaires de l’Institut, de prendre toute décision en matière d’octroi de subsides de recherche et de formation, après avis du Comité scientifique, et d’assurer la gestion administrative de l’Institut.

Le décret institue également un Comité scientifique dont les missions sont notamment d’adresser au Comité de direction des propositions en matière de formation et recherche. Ce Comité sera composé principalment de personnalités issues des milieux académiques et de personnalités reconnues sur le plan scientifique ou intellectuel dans le domaine des études sur l’islam.

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