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Communiqué de presse

Vers une économie plus solidaire en Wallonie : les coopératives de travailleurs

On les appelle des SCOP en France ou des Sociedad Laborales en Espagne.  Ces entreprises ont la particularité d’être la propriété de leurs travailleurs (salariés). Elles sont peu connues chez nous mais on compte en Europe, à l’heure actuelle, plus de 35.000 « entreprises de travailleurs ».

Aussi, afin de compléter sa politique en faveur de toutes les formes d’entrepreneuriat le Vice-Président du Gouvernement et Ministre de l’Economie, Jean-Claude MARCOURT, a soumis au Gouvernement wallon un arrêté qui permettra à des travailleurs souhaitant reprendre leur entreprise d’être directement aidés et soutenus. Cette mesure pourra aussi être activée par des particuliers souhaitant démarrer une nouvelle activité.

Concrètement, deux mécanismes pourront être activés par les travailleurs et les entreprises qui souhaitent s’engager dans cette voie :

  • En application d’une disposition particulière du code des sociétés relative aux coopératives, celles-ci pourront être capitalisées via la SOWECSOM. Les travailleurs auront 5 ans pour racheter progressivement la majorité du capital. Il s’agit d’une forme de prêt fait par la coopérative au bénéfice de ses travailleurs.
  • Les travailleurs pourront bénéficier directement de prêts (de 25.000 € maximum), via des organismes de crédits avec qui la SOWALFIN établira une convention, qui leur permettront d’acquérir des parts de leur entreprise afin de pouvoir suffisamment la capitaliser. Il s’agit en fait d’un « microcrédit » collectivisé. Pour encourager le secteur bancaire à s’inscrire dans cette démarche, la SOWALFIN octroiera une garantie sur ces prêts à hauteur de 75%.

 

En outre, afin de promouvoir l’entreprenariat coopératif, et particulièrement les coopératives de travailleurs, la SOWECSOM est chargée de mettre en place une importante campagne de promotion, qui se déclinera, via différents supports en fonction de publics cibles spécifiques, pendant deux ans.  En effet, il est impératif de faire connaître cette mesure aux dirigeants de sociétés qui souhaitent céder leur affaire et aux travailleurs qui désireraient reprendre collectivement leur entreprise.

L’ouverture de la SOWALFIN à certaines asbl

La SOWALFIN s’est également penchée sur la question de l’accès du secteur « non-marchand » aux garanties qu’elle propose aux organismes bancaires.  Il s’agit de répondre à des besoins exprimés par une forme d’entrepreneuriat autre que celle se structurant habituellement en SA ou en SPRL, alors que ses conditions d’activités (ses coûts et ses recettes) sont rigoureusement les mêmes.

Le Gouvernement a décidé d’initier une première phase test qui permettra à la SOWALFIN d’accorder des garanties à des prêts bancaires contractés par des Maisons de Repos, des Résidences Services et, plus largement, aux structures du secteur de la santé et de l’accueil de la petite enfance, organisées sous forme d’asbl.

Cette phase fera l’objet d’une évaluation après une année de fonctionnement effectif.  De plus, durant cette période, la SOWALFIN est chargée de constituer un groupe de travail qui mènera une réflexion sur les critères qui permettront de cadrer cette activité, en regard de ses missions décrétales.

Le Ministre MARCOURT tient à préciser : « ces mesures sont accessibles dès aujourd’hui. Le budget total réservé à l’activation de ces mesures est de 6,5 millions d’euros. C’est un pas important vers une économie plus solidaire.» Le Ministre d’ajouter : « L’objectif visé à travers le soutien aux coopératives des travailleurs est de permettre aux salariés de maîtriser leur activité professionnelle tout en partageant équitablement les décisions et les fruits de leur travail

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